Au VII e siècle, Clarinus, moine de l'ordre de Saint-Benoît fonda l'abbaye de Villemagne. Ce village s'appelait alors "COGNE". Sous le règne de Louis le Pieux en 817, deux moines de l'Abbaye nommés Sulsani et Centulle, conçurent le projet de ramener les restes de Saint-Majan d'Antioche décédé à Lombez dans le Gers.
Après de nombreuses péripéties, les reliques furent reçues en grande pompe en présence de l'Evêque de Béziers et de l'Abbé Vénérand et le nom de Villemagne succéda à celui de Cogne vers la fin du VIII e siècle en l'honneur de
Le monastère s'enrichit par les présents et les privilèges que lui concédèrent à profusion les seigneurs de Béziers et de Narbonne qui venaient y séjourner.
Louis VII et plus tard Philippe Auguste autorisèrent l'Abbé de Villemagne à mettre l'abbaye à l'abri des fortifications et à entourer ces dernières de fossés protégés par de hautes tours. Louis VII confirmait en outre le monastère dans la possession des mines d'argent et lui attribuait le pouvoir des causes judiciaires tant civiles que criminelles et capitales, c'est à dire une des principales prérogatives de la puissance royale. Jusqu'en 1560, Villemagne conserva tout son prestige et sa grandeur mais, à cette date, les protestants ayant à leur tête Claude de Narbonne Caylus, Baron de Faugères, s'emparèrent de l'Abbaye, pillant et brûlant les archives sur la place publique.
L' église Saint-Grégoire, construite à la fin du XII e siècle est de style roman le plus pur, si on excepte la fenêtre de façade qui a été refaite en ogive dans une ancienne baie romane. Elle est actuellement désaffectée
L' église Saint-Majan est de la dernière époque ogivale et a été inaugurée et bénie en grande pompe en 1664.
L'Hôtel des Monnaies, monument du XI e siècle où fut frappée la monnaie des seigneurs de Narbonne, Béziers et Rodez. Sur cet édifice, on peut voir sur la face nord, un très beau linteau et des fenêtres romanes.